De Nassau

Voilà, c’est fait nous sommes aux Bahamas depuis dimanche!

Nous avons eu une bonne traversée avec le vent et les vagues prévues, faibles dans les deux cas et de face. Le bateau a tapé dans la vague durant tout le parcours et nous sommes arrivés bien salés. De plus, une écoutille mal fermée a permis à l’eau salé de s’infiltrer dans la cabine. Un beau dégât. En consolation, nous avons pris une belle dorade de 36 pouces. 30 minutes après la prise, les filets étaient au frigo. Dans une mer formée, ça prend des talents de jongleur avec en plus bien du sang dans le cockpit. Un délice pour le souper d’arrivée.

Nous avons traversé avec un autre équipage de l’Ontario qui comme nous, attendait la fenêtre météo. C’est toujours plus sécurisant à plusieurs. L’arrivée à Bimini vers 15 heures a été facile. Les procédures de douanes sont simplifiées et avons obtenu un permis de séjour de 6 mois. Tous les ports d’entrée ne sont pas aussi généreux. Ça nous évitera de courir les bureaux d’immigration dans 3 mois.

Après une bonne nuit à la marina : nettoyage du bateau et approvisionnement en eau et diesel. Nous nous sommes dirigés vers Gun Cay pour préparer la traversée du Grand Banc des Bahamas. Première plongée en apnée : l’aquarium est magnifique, toutes les espèces de poissons s’étaient donné rendez-vous pour nous accueillir. Aucune prise pour le souper… je devrai ajuster mon tir, ça manque d’entraînement.

Nous devions partir pour Nassau dans la nuit de mardi à mercredi. Au réveil, le vent soufflait fort et de face. Nous avons donc reporté le départ au matin.

La dernière navigation a été plus éprouvante. Nous avons navigué 23 heures pour couvrir 120 milles. Nous sommes arrivés au petit matin à Nassau. Durant la nuit, nous étions entourés d’orages importants. Nous nous sommes crus exemptés mais le mauvais temps nous a rejoint et avons navigué durant plus de 3 heures dans un fort orage. Impossible de voir quoi que soit sauf durant les éclairs. Le vent fort nous a poussé à vive allure. Petite anecdote : voulant soulager ma vessie à l’arrière du cockpit, j’ai été frappé par un objet inconnu. En cherchant autour, j’ai découvert un poisson volant de bonne taille.

Après cette navigation, nous avons décidé de baptiser notre pilote automatique qui a barré durant tout le trajet. Nous l’appellerons « Oscar » et y décernons un trophée pour son rôle de soutien. Linda en rajoute et l’appelle « Oscar Pilote ».

C’est un plaisir renouvelé de se retrouver dans ce beau pays. Nous constatons que nous apprécions vraiment la simplicité et la gentillesse des bahamiens. Le rythme (pas trop vite) nous plait aussi beaucoup.

La navigation est beaucoup facilitée grâce à la radio ondes-courtes et les bénévoles qui nous écoutent et nous supportent en nous fournissant prévisions météo et encouragements. Nous leur levons notre chapeau.

Salutations à tous et à bientôt!

De Miami Beach

Nous avons profité de l’arrêt à Véro pour approvisionner un peu, magasiner et changer la toilette. Heureusement le magasin West Marine avait l’objet en inventaire et de plus, a assumé la livraison à la marina. Maintenant nos besoins primaires sont comblés!

Après un court séjour à Véro nous avons repris la route du sud. Un bref arrêt à Peck Lake ou nous nous sommes trempés les pieds dans la mer .Nous avons eu d’heureuses retrouvailles à Lake Worth avec les équipages de Zénith et Gusto Del Mar avec qui nous avons voyagé l’an dernier.

Dans le port de West Palm Beach, un cargo chargeait des bateaux sur son pont pour une destination inconnue. Nous sommes arrivés à Miami Beach lundi. Beaucoup de ponts à faire ouvrir souvent après quelques minutes d’attente. Les ponts sont synchronisés pour des bateaux plus rapides que le nôtre. Il faut souvent pousser un peu fort le moteur.

Durant le séjour à Miami, nous en profiterons pour régler les formalités de permis de croisière, faire quelques mises au point, compléter l’approvisionnement, sécuriser tout le matériel à bord avant de prendre la mer et aussi profiter de la ville.

D’autres bateaux sont en attente de bonne météo, notamment nos amis Gerry et Raymonde de Lady Ray.

Salutations à tous.

p.s. nous avons finalement solutionner le problème du permis de croisière. La dame des douanes nous a proposé d’ émettre un permis au lieu de la « clearance » temporaire émise à chacun des ports visités. Elle pouvait le faire parce que le bateau a été construit aux É.U. ce que semblait ignorer l’officier de Jacksonville. Ouf… formalités réglés. Aux Bahamas ça devrait être beaucoup plus simple.

De Vero Beach

Une semaine de navigation depuis le départ. 290 milles avec une moyenne de 9 heures par jour. Un jour d’arrêt pour permettre au vent de se calmer un peu et faire une réparation imprévue. Voilà le bref bilan de la dernière semaine. Et voici quelques anecdotes qui nous ont distraits.

Au jour 1, nous avons repassé sous le pont dont la hauteur (théorique) était suffisante. Avec le maximun de ralenti, l’antenne du radio a ployé sous chacune des poutres avec un grincement. Il nous aurait fallu six pouces de plus. La marée étant haute, le dégagement était au minimun. Nous avons eu quelques sueurs froides.

La seconde journée a été marquée par une navigation à contre-courant donc très lentement toute la journée. Notre vitesse a réduit à 1,2 nœuds sous un pont. Deux bateaux de la garde côtière se sont arrêtés pour nous laisser passer. Ça ressemblait à une reprise au ralenti avec (presque) arrêt sur image. En fin de journée, pour nous faire oublier notre allure de tortue, les avions de la U.S. Navy nous ont offert une heure de répétition de leur spectacle aérien.
Dans les jours suivants des dauphins se sont offert deux courses derrière le bateau. C’est toujours très agréable de faire partie de leurs jeux.
La quatrième journée a été plus difficile avec des pointes de vents jusqu’à 30 milles à l’heure, dans une mer plus formée. L’intracoastal est bien large avant l’arrivée à Titusville. L’enrouleur de voile avant s’est bloqué à 2 reprises. En soirée nous avons décidé de nous offrir un jour de congé, surtout que l’on annonçait le même vent pour le lendemain.
Nous avons profité de ce jour pour faire de petits travaux et avons découvert un filtre à diesel obstrué par un sirop épais. Le diesel était contaminé. Corvée de nettoyage : tout le réservoir a été vidé et le diesel filtré. Un nouveau filtre installé. Quelle journée de congé! Nous avons constaté qu’il y avait bien peu de diesel dans le réservoir et que la journée de brassage dans le vent fort a probablement fait remonter toute la saleté du fond du réservoir.
Le séjour (3 nuits) à Vero devrait être plus reposant.

Pas de photo car internet était trop lent. Désolés!

Le départ!

Hé oui, enfin le départ. Aujourd’hui était notre dernière journée de préparation avant de prendre la route vers le sud. Journée assez remplie, en commençant par une petite visite au bureau des douanes à Jacksonville pour nous procurer notre fameux « Cruising permit » (permis de croisière) qui devient de plus en plus compliqué à obtenir. Après plus d’une heure nous ressortons des bureaux avec le papier de formalité qui va nous permettre de descendre jusqu’à Miami.

Au retour nous avons fait quelques achats ici et là sans oublier le West Marine!! Un peu d’épicerie et retour à la marina pour faire un petit ménage à notre voiture avant de la recouvrir d’un beau manteau pour affronter le soleil de l’hiver. Ça nous fait un peu de peine de la laisser ici toute seule mais que voulez-vous…!!

De retour au bateau, on fait un peu d’internet avec un signal très faible et en espérant pouvoir envoyer ce petit mot sur notre blog. Ensuite c’est souper et dodo pour être en forme demain pour entreprendre notre première journée de navigation sur la St-John river.

Dès que nous progresserons dans notre route et que nous aurons de l’internet nous allons vous raconter comment s’est passé nos premières journées dans les eaux américaines.

A la prochaine.

P.S Bienvenue à Fleurlou comme membre de Rigalio

Une session d'internet à la brunante pour terminer le blog.